Le Collectif d’Information et de Recherche Cannabique, CIRC est une association loi de 1901, fondée le 21 octobre 1991 par l’écrivain Jean Pierre Galland, et qui a pour objet « la collecte et la diffusion à but préventif de toute information relative au cannabis ».
POURQUOI UNE ASSOCIATION D’INFORMATION SUR LE CANNABIS ?
Parce que depuis 30 ans le cannabis est devenu une réalité culturelle et compte aujourd’hui deux à trois millions d’usagers réguliers et environ une dizaine de millions d’utilisateurs occasionnels qui refusent d’être considérés comme des malades ou des délinquants.
Parce qu’ils ont plus d’expérience sur le sujet que n’importe quel technocrate nommé par un ministère, et connaissent les inconvénients et désagréments du cannabis aussi bien que ses vertus.
Parce que la grande majorité des usagers assument leurs plaisirs et ne passeront jamais à des « drogues », substances dures, légales ou illégales.
Parce que chaque année, trop nombreux sont les usagers de cannabis interpellés : + de 83 000 en 2000, 51 043 en 96, 32 690 en 94 parmi lesquels 7 milliers ont été jugés et incarcérés pour quelques grammes de shit ou d’herbe.
Parce que, selon la Constitution, « la liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui...» (article 4 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen) et fumer un joint ne nuit qu’à soi même. Toujours selon la Déclaration des Droits de l’Homme, la loi ne peut interdire que les actions nuisibles à la société.
Parce que la désinformation et son cortège de mensonges ont creusé un fossé entre les consommateur et les non consommateurs, ces derniers considérent pestiférés les premiers et refusent d’entendre leurs revendications.
Parce que les autorités, comme la loi, refusent de faire la moindre distinction entre les différentes substances (drogues à addiction ou non), les différents usages (récréatif ou abusif).
Parce qu’il faut dénoncer toutes les informations mensongères relatives aux substances prohibées, et notamment au cannabis, qui nuisent à la crédibilité des campagnes de prévention.
Parce qu’en exagérant les dangers du cannabis en les comparant aux opiacés, on persuade de nombreux fumeurs que l’héroïne n’est pas plus dangereuse qu’un joint.
Parce qu’exprimer, à propos du cannabis, des opinions contraires à la doctrine officielle est un délit susceptible d’entraîner des poursuites pénales (plusieurs procès pour provocation au délit d’usage à l’encontre du CIRC).
Parce que le chanvre (cannabis sativa L.) est également apprécié pour son potentiel industriel (papier, tissus, huiles, carburant, matériaux de construction...)
Parce que les propriétés thérapeutiques du cannabis ne sont pas reconnues en France, que sa prescription est interdite, même en homéopathie et que cette situation prive de nombreux patients d’une solution à leurs problémes de santé (cf. Que Sais-je «Le Cannabis» p.101.102.103).
Parce qu’au nom de la guerre à la drogue, les états «riches» interdisent les drogues des pays pauvres tout en imposant les leurs : alcool, tabac, médicaments.
Parce que la prohibition du cannabis enrichit les mafias, encourage la corruption et finance des conflits armés dans de nombreux pays.
Parce que dans la logique d’un système ultra-libéral et sans contrôle (marché noir), la course aux profits entraîne l’apparition de produits frelatés, dangereux pour la santé, tels que le «Tchernobyl» (haschich coupé à la colle, au henné, au mercure et/ou à la paraffine) et privilégie les substances plus «rentables» telles que héroïne, speed, crack, ecstasy....
Parce qu’une législation pragmatique du cannabis et de sa commercialisation est un facteur important pour la réduction des risques liés à l’usage de substances dures, en mettant à la disposition de personnes en cure de désintoxication un palliatif efficace et sans risque d’assuétude.
Parce qu’une telle législation permettrait de lutter contre les mafias, cartel ou triades en leur retirant ce marché.
Parce qu’une légalisation du cannabis sortirait quelques millions de consommateurs de la clandestinité en reconnaissant leurs droits de choisir le plaisir qui leur convient.
Pour élaborer le cadre juridique de commercialisation du cannabis, le CIRC propose un projet complet, reposant sur le concept du « Cannabistrot » (cf. : tract) et du droit à l’autoproduction.
QUE RECLAME LE CIRC ?
L’abrogation de l’article L.3421-4 (ex L.630) du code de la santé publique.
Le retrait immédiat du cannabis et de ses dérivés du tableau des stupéfiants.
L’amnistie pour toutes les personnes victimes de ce classement inepte.
L’ouverture d’un débat sur les modalités de la sortie de la prohibition des drogues.
COMMENT FONCTIONNENT les CIRC ?
Après avoir lu la charte du Circ, toute personne majeure peut adhérer au Circ de sa région. La dizaine de CIRC fonctionne sous forme de réseau au sein d’une Fédération constituée en 95. Cette Fédération est membre d’ASUD.
A Lyon, le Circ existe depuis 1993.
QUE FAIT LE CIRC ?
Recherche et analyse d’information : Recueil de témoignages, enquêtes sociologiques, questionnaire.
Diffusion de ces informations :
Tracts, fascicules, journal «Chanvre Global».
Émissions de radio (Paris , Lyon ,...).
Participation à des émissions de télé.
Audition devant la commission gouvernementale Henrion, les Etats Généraux Drogues-Sida, la 8ème conférence de la réduction des risques, les élections européennes.
Distribution d’ouvrages informatifs et culturels :
Livres, Bandes Dessinées, C.D.
Organisation et création : Manifestations, rassemblements, colloques, débats, concerts, salons, pièces de théâtre et jeux de piste…
1993 : Première «Journée Internationale du Cannabis» avec des spécialistes du monde entier.
Du 11 au 18 juin 94 : Semaine d’information, rassemblement du 18 Joint à la Villette (3000 personnes) et manifestations en province.
Des manifestations pour l’ « Appel du 18 Joint » se perpétue depuis 1995, un peu partout en France, à Paris, Lyon, Montpellier, Rennes, Tours... Elles sont de moins en moins interdites et même à Lyon, avec le CAL (Collectif pour l’abrogation de la loi de 1970) les rassemblements ont une autorisation municipale depuis 2001.
Les premiers dimanches du moi de Mai : « Marijuana Million March Day » : Des marches sont organisés dans les villes Paris, Renne, Montpellier…
Le 15 & 16 mars 1997 : Intervention de la brigade des stups à Lyon, deux heures avant l’ouverture d’un Week-end d’information, de débats & de concerts.
3 & 4 novembre 2001 : Salon international du chanvre, des écologies et des alternatives au CCO de Villeurbanne.
9 mars 2002 : « Sortez les du placard » au Trianon à Paris.
COMMENT SOUTENIR LE CIRC ?
Le CIRC est une association indépendante qui ne survit que par les cotisations de ses adhérents et la vente de livres, t-shirt, badges...
Pour accroître la représentativité sociale et l’impact politique du CIRC, nos membres (équivalant à moins de 0,1% des cannabinophiles) doivent se multiplier et s’activer pour dix. Pour cause de désinformation, on trouve légion de prohibitionnistes même dans les rangs des cannabinophiles. Cela implique pour le CIRC, un long travail de fond reposant sur l’investissement personnel de nos militants.
Parmi les amateurs de cannabis se trouvent aussi des antiprohibitionnistes qui hésitant à s’exprimer, trop heureux d’avoir passé l’âge de subir des contrôles, laissent leur fardeau à la génération suivante. Et pourtant le militantisme peut être anonyme !
Si vous en avez assez de la clandestinité, n’hésitez plus à militer. Le CIRC poursuit sa lutte pour le respect de la liberté d’expression et continue d’informer ses concitoyens sur le cannabis, substance appréciée par des millions d’entre eux.
Engagez-vous dans une lutte citoyenne pour défendre vos libertés, ne serait-ce qu’en diffusant les dossiers et documents que le CIRC met à votre disposition.
CIRC