Plante originaire d'Asie centrale, Le Cannabis (chanvre) appartient à la famille des Cannabinacée. Il est utilisé de façon mystique, thérapeutique , récréative, nutritive et industrielle (papier, tissus, cordages, carburant...) depuis des milliers d'années. Ces pratiques étaient largement reconnues jusqu'aux années 30, où une campagne internationale de désinformation a provoqué sa prohibition.
Les produits dérivés du cannabis se présentent sous différentes formes :
qui est constituée par les fleurs et les feuilles séchées du chanvre. Ce sont principalement les fleurs qui sécrètent la "résine" où se concentre le T.H.C.
traditionnel est réalisé soit en frottant, soit en tamisant les sommités fleuries pour récolter la résine. Le résultat de ces opérations se présente sous forme d'une pâte plus ou moins malléable et dont la couleur peut varier du brun clair au noir. Le haschich exporté est souvent altéré par divers produits de "coupage" (henné, paraffine, plastiques, huile de vidange, colle, mercure, plomb...).
L'Huile est très peu commercialisée; elle est produite soit à partir de la masse végétale, soit à partir du haschich. Son aspect est celui d'une pâte visqueuse, le plus souvent marron foncé. Sa fabrication nécessite l'emploi de solvants dangereux pour la santé.
Chacune des variétés comme chacun des produits cités contient des quantités variables de T.H.C., et provoquent des effets spécifiques. (euphorie, relaxation, appétit, acuité sensorielle ...).
QUI SONT LES USAGERS DE CANNABIS ?
Selon le Comité Français d'Education pour la Santé, entre 92 et 95, la proportion de personnes ayant déclaré avoir expérimenté une drogue est passée de 12% à 16% de la population générale. Mais combien se taisent ?
Le recoupement de diverses études permet d'estimer à 7 millions (dont 2 millions pour l'année écoulée) le nombre de personnes ayant consommé, au moins une fois, une substance illicite, la plus courante étant le cannabis (cf "Le Monde"-17/12/96).
L'OFDT (Observatoire français des drogues et des toxicomanies), dans son rapport paru le 16.12.96, reconnaît que : "il existe toute une série de conduites ou de modalités d'usage : usage occasionnel ou régulier, abus ponctuels ou répétitifs (...). Toutes ces nuances sont souvent réduites au seul mot de toxicomane ou toxicomanie, augmentant la confusion sur la perception que l'on a du phénomène. Il n'est donc guère possible de parler d'usager type sans être réducteur.
"L'utilisation chronique du cannabis, comme celle du tabac, induit des altérations fonctionnelles des voies aériennes, affectant préférentiellement l'arbre bronchique. Les signes cliniques dominants sont un enrouement persistant, de la toux, des bronchites à répétition.(...) Il semble que des cannabinoïdes (THC et 11-hydroxy THC notamment) puissent altérer l'activité de diverses cellules impliquées dans la défense immunitaire de l'organisme (...) Cependant, ces observations biologiques ne sont pas actuellement confirmées de façon indiscutable au niveau clinique." (Cf : 'Le Cannabis' Que sais-je ? n°3084. p.57, 59, 61, 62).
CONCERNANT LE PSYCHISME ?
" Le rôle joué par le cannabis dans la genèse d'accidents psychotiques est donc vraisemblablement mineur ; en fait, le produit révèle souvent des troubles préexistants (...). Le cannabis est un simple facteur favorisant, modifiant souvent l'expression d'une schizophrénie, les facteurs psychosociaux restant toujours déterminants. " (Cf : 'Le Cannabis' Que sais-je ? p.77).
Il faut préciser que la législation en vigueur en France censure toute étude, à moins que celle-ci ne démontre la nocivité du cannabis.
De plus, certaines affirmations concernant la nocivité de cette plante sont issues de recherches aux méthodologies contestées.
Une modification de la loi de 70 est donc nécessaire pour être à même d'estimer et d'étudier les risques sanitaires encourus par quelques millions de consommateurs.
QUELLES CONSEQUENCES SONT A CRAINDRE POUR LEUR SANTE ?
" La toxicité aiguë du cannabis chez l'homme est extrêmement faible : la dose mortelle demeure inconnue. En dehors de rares exceptions, il n'y a aucune manifestation somatique à court terme susceptible de mettre le consommateur en péril. En ce sens, le cannabis ne peut donc être comparé à des drogues telles l'héroïne, la cocaïne ou l'alcool" (...)